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lundi 2 janvier 2023  802 Vues

Mort de Benoît XVI : le Vatican annonce le décès du pape émérite

Le premier pape allemand de l’Histoire moderne, âgé de 95 ans, avait démissionné en 2013, se disant trop faible pour « exercer de façon adéquate le ministère » de chef de l’Eglise. Retiré dans le monastère des jardins du Vatican depuis 2013, il s’est éteint. L’ancien pape Benoît XVI, âgé de 95 ans, est décédé ce samedi 31 décembre, a annoncé le Vatican. Le pape François avait annoncé le 28 décembre que son prédécesseur était « gravement malade » et qu’il fallait prier pour lui. Après 3 jours dans un état grave mais stable, le pape émérite est mort. « J’ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 9 h 34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican.

D’autres informations vous seront communiquées dès que possible », a annoncé dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni. Son corps sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de le saluer.

Les funérailles du 265e pape devraient être célébrées par son successeur François à Rome, un événement inédit dans l’histoire deux fois millénaire de l’Eglise catholique auquel des dizaines de milliers de personnes pourraient assister, dont des chefs d’Etats. Benoît XVI était apparu de plus en plus fragile ces derniers mois, se déplaçant en chaise roulante, mais il continuait de recevoir des visiteurs.

Les photos de sa dernière visite reçue, datant du 1er décembre, montraient un homme frêle et visiblement affaibli. Sa démission en 2013, un geste unique en 700 ans Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l’Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l’aise avec les bains de foule, et l’Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d’une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l’Eglise.

De son vrai nom Joseph Ratzinger, Benoît XVI est resté dans l’histoire pour avoir démissionné en 2013, un geste inédit en 700 ans qu’il avait justifié en se disant trop faible pour « exercer de façon adéquate le ministère » de chef de l’Eglise. Par ce geste, inédit en six siècles, le premier pape allemand de l’Histoire moderne a ouvert la voie à ses successeurs dont les forces viendraient à décliner. François, 86 ans et souffrant de douleurs au genou, a lui-même laissé « ouverte » cette possibilité.

Purifier l’Eglise de ses « souillures » Au plus haut niveau de l’Eglise catholique durant huit années, Benoït XVI n’a pas été épargné par les scandales : sa correspondance privée jetée en pâture aux médias, la banque du Vatican – Institut pour les Œuvres de Religion – accusée de blanchiment d’argent, un « complot » est manigancé par ses ennemis. Brillant théologien mais peu à l’aise avec les bains de foule, il aura vécu l’extrême difficulté à affronter la crise de l’Eglise. Il aura aussi ses « succès », lui qui avait annoncé vouloir purifier l’Eglise de ses « souillures ».

On se souvient de la fameuse lettre aux catholiques irlandais sur les crimes de pédophilie commis par des membres du clergé, dans laquelle il reconnaissait la « gravité des fautes commises » et demandait pardon à Dieu et aux victimes, allant jusqu’à préconiser une collaboration de l’Eglise avec la justice civile. Pour autant, Benoît XVI a fini, lui aussi, par être rattrapé par le drame de la pédocriminalité dans l’Eglise et les propos qu’il avait tenu.

Début 2022, il fut aussi mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu’il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré ne jamais avoir couvert de pédocriminel.